lundi, février 08, 2010

L'almanachronique du 8 février


Hello les blogos ! AAAAAAAHHHH la blogose !

Comme ça fait du bien de vous retrouver ! Di Diù ! Cinq jours me paraissent une éternité. Une éternité somme toute relative, mais qui n'a pas passé quelques jours à Luchon ne peut comprendre l'état de suspension du temps qui vous subjugue la gorge.
C'est que Luchon, Bagnères-de-Luchon pour être plus exact, est une de ces villes provinciales où, à l'instar d'Evian et de Biarritz, le temps semble suspendu, incertain, voire inébranlablement enrayé, sinon mort. Les lourdes maisons grises, sortes d'hôtels particuliers de style Napoléon III, fleurent bon la bourgeoisie cafardeuse des longs après-midi pluvieux entre une madeleine de Prout' et un scrabble anxiolytique. Les rues, mornes et vides, mènent à rien et buttent sur les montagnes environnantes. Car Luchon est dans une cuvette, et on s'attend à tout moment à ce qu'un Dieu frivole tire la chasse. La léthargie est de mise. La torpeur atone semble le caractère fondateur des croulants catarrheux qui se neuroleptiquent le derche dans des thermes miteux pour mieux mourir sans soucis.
Bref, Luchon l'indolente est une ville apathique, mais presque.
Et c'est là que le festival de la création audiovisuelle a posé ses bagages pour le plus grand plaisir des professionnels de la profession qui bâfrent et badinent au frais du contribuable, qui, pour ce dernier, attend patiemment sous son parapluie un paraphe illisible d'une célébrité fallacieuse qui s'exalte de tant d'attention feinte.
Ce fut unique, sensationnel et inoubliable. A oublier, donc*.
Ploum Ploum.
Et donc, me revoilou ! Et que m'aperçois-je ? Que le monde en mon absence continue sa lente gabegie singulière et tapageuse. C'est fou non ? Indécent même !
On continue de causer du débat sur l'identité nationale, les régionales s'emballent, les créanciers grecs se chagrinent, certains machos espagnols ( Pléonasme ! ) tétraplégiquent leurs gonzesses et Besancenot fait une relecture insolite du "Ni Dieu, ni maître" libertaire.
Je me demande si après tout je n'aurai pas dû me plonger plus goulûment dans la fiction du festival de Luchon.
La fiction tout compte fait, ya rien de mieux !
A suivre...

* Néanmoins, la présence de Claude Chabrol a été gastronomiquement palpitante.

4 commentaires:

  1. "Les rues, mornes et vides, [...] environnantes"

    - ah Manu, parfois ta prose atteint des anti-sommets de l'expressivité désabusée... Une vraie perle, celle-là, quand la France active entière s'apprête à s'y rouer...

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  2. Pendant ce temps là....nous, on est en manque de notre almanachronik...Manu ,où es-tu?

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  3. C’est humain, juste humain.
    Je lis encore la blogose, c’te blague ! Ah si la plume de l’écriture était à la hauteur de celle du dessin. Quelle marque, quel trait, rien qu’a voir les contours du crayon on comprend déjà sans avoir encore vu le dessin et quand on le voit ce dessin on comprend, Tout. D’abord ce qu’on n’avait pas encore compris, ensuite ce qu’on n’avait même pas encore envisagé, on découvre le plus souvent. Mais quoi ? On découvre souvent qu’on n’approuve pas, pas toujours en tous cas… mais on découvre toujours une pointe de vérité, poivrée, salée, mais toujours critique, ce qui a pour avantage d’ouvrir un débat, la plupart du temps avec soi même, de se remettre en cause même si l’on est pas d’accord, enfin pas toujours…
    Mais la plume, celle qui invente des vocables qui ne sont même pas dans le dictionnaire. On la comprend presque, et quand son délire tente de passer au dessus de celui du crayon, c’est plaf !!! Enfin presque. Parce que finalement quand on regarde de plus près, on trouve que… enfin que…il y a quand même quelque chose.. Ah ! Oui ! Un esprit. Oh ce n’est pas grand-chose, mais tout de même. En tous cas ce n’est pas sublime, quoique parfois, l’esprit se matérialise dans des onces de vérité. La vérité ? Quelques mots de bon sens critique pas toujours agréable à lire ou à entendre, une philosophie qui ouvre un débat, tiens comme le dessin. La philosophie ? C’est l’étude de ce qu’on ne comprend encore pas, et c’est pour ça qu’elle fait débat.
    Cet « illustrateur bacchusien, jouisseur, sybarite des troquets et dilettante charnel » a toujours cet avantage d’ouvrir ces débats philosophiques, même s’ils ne débouchent sur rien, quoique comme disait mon grand- père, il en reste toujours quelques choses. Pour nous le démontrer, il prenait une feuille de papier, la plier en deux, marquer bien le pli, puis l’ouvrait, la mettait entre deux page d’un livre et nous disait : Revenez ouvrir ce livre de temps en temps, quand la marque de la pliure aura disparut, il ne restera plus rien de ca que je viens de vous dire. Le livre est toujours là, le papier aussi, la pliure aussi. Alors ? On ne parle jamais pour rien dire.
    Alors illustrateur critique, n’arrêtes pas tes contes philosophiques auxquels on ne comprend encore rien. Quoique parfois imprégné d’une vérité d’actualité, qu’on fini par comprendre parce que d’actualité, enfin presque ! On réfléchit, mais c’est nous. Alors ça fait mal (pour ceux qui ont compris), mais mal de bien, mal d’esprit, mal de bonne sensation et final qui n’est pas fantastique, enfin presque ; de la critique, juste débordée. De l’humain, de l’humain comme l’homme. Mais pas l’homme masculin, celui à l’opposé de la femme, Non l’homme, le genre, la race, celui de l’esprit. Enfin presque, juste un homme, quoi !
    Marc0,

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  4. t'inquiète anonyme Marco, l'illustrateur bacchusien, jouisseur, sybarite des troquets et dilettante charnel ne te répondra pas.. mais tu t'en fous sûrement !

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