samedi, février 27, 2010

L'almanachronique du 27 février

Hello les blogos ! Mouef Mouef Coin Coin la blogose !

La chanson du Salon de l'Agriculture, section Gers :

Allez viens t'enrayer dans le pré
Un p'tit coup de ma houe bien sarclée
J'vais t'labourer la raie mon aimée,
A grands coups d'concasseurs ventilés.

Vise un peu ma moissonneuse-batteuse
Ya pas mieux pour herser ton buttoir,
T'extirper, te biner la poudreuse,
Et te faire irriguer le semoir

Allez viens t'emblaver dans le pré,
Te faire poudrer l'râteau affûté
J'vais t'butter la grande motte herbacée
On va s'faire engraisser les engrais.

Au Salon de l'Agriculture


Oecumé'quick


La Belgique vous salue bien ! ( ZOFT )


Actrices : Jean Harlow


vendredi, février 26, 2010

L'almanachronique du 26 février


Hello les blogos ! Meuh Coin Côt la blogose !

" Pas de shopping, du Chopin !" Je vous dis ça comme ça, j'ai entendu cette injonction ce matin sur France Inter, et je voulais vous en faire profiter.
Ploum Ploum !
A l'occasion du Salon de l'Agriculture, aujourd'hui nous parlerons des Amap. Aaaah les Amap ! A ma pogne les Amap ! Mais connaissez-vous ce qu'est une Amap ? Rassurez-vous, je ne vous prend pas pour des cons, mais en ces temps d'obscurantisme larvée, il est nécessaire parfois d'éclairer ce qui est mis en lumière. L'Amap est, littéralement, l'association pour le maintien d'une agriculture paysanne. Telle est son nom.
L'Amap est un modèle d'agriculture biologique locale dont les racines remontent dans les années soixante au Japon, où des femmes agricultrices concernées par le taux de pesticides, mais aussi concernées par la croissance de l'importation de marchandises, ont initié une relation directe, de cultiver et de consommer, avec leur groupe et un fermier local. Cet arrangement, appelé Teikei, en japonais, se traduit par "mettre le visage du fermier sur la nourriture". Mystère insondable des traductions.
La première Amap française, calquée sur le modèle des CSA de New york, a été créée le 8 avril 2001 à Aubagne. L'Amap "Aux Olivades" a distribué ainsi ses premiers paniers le 17 avril de cette même année. Voilà pour l'histoire.
Maintenant, énervons-nous ! Enfin, surtout moi ! Et je vois d'ici arriver les polémiques comme autant d'hallebardes incisives en suspend au-dessus de ma calebasse !
Car pour tout vous dire, l'Amap, au demeurant sympathique et nécessaire, et dans ce qu'elle représente à ce jour comme un effet de mode, me les gonfle considérablement. Non pas tant dans son fonctionnement, ni dans sa singulière réalité économique, mais par ce qu'elle masque insidieusement. Je m'explique.
L'Amap, malheureusement pour vous amapeurs et peuses, représente chez les béotiens bulbeux l'idée d'une agriculture biologique, a contrario de l'agriculture traditionnelle. Et c'est là son moindre mal. Or, c'est oublier quelque peu la réalité de beaucoup de paysans. Produire des paniers de légumes et de fruits est certes charmant, quoique symbolique, mais il serait déplaisant de passer outre l'infinie rudesse de l'existence de la majorité des paysans.
Ils sont très peu considérés, pour le moins pris pour de rustres cons agrestes, très souvent présentés comme de formidables coupables idéaux de notre empoisonnement quotidien, fichtrement mal payés, même sous les illusoires et nuisibles subventions, et sont de piètres retraités miséreux, et je ne parle même pas des femmes qui sont traitées comme d'antiques serfs sans oboles. On est bien loin du charmant agriculteur bio qui paniérise notre assiette, vêtu d'un pull crème en poils de chèvre angora, et qui lui, sourit frais.
Oh certes, certains paysans sont des pignoufs balourds qui rotent fort et qui s'en viennent voter, gras-dessus gras-dessous, avec bobonne-cuisinière-serpillière, puis qui s'en vont au comptoir, sans la grosse, écluser pastis et pinard tout en bavassant sur la dernière boucherie guillerette d'inutiles sangliers, trop laids pour être honnêtes. Certes, et je reprends mon souffle.
Mais doit-on pour cela oublier les vrais meurtriers, les vrais cons ? Les potentats managers de proximité, c'est nouveau ça vient de sortir, ceux de Monsanto et consorts, les dirigeants responsables mais pas coupables, du style Anna Lauvergeon, la bimbo vespasienne, les traders analphabètes, les économistes latrinaires, les politiciens thuriféraires, les notables des feuillées cathartiques et autres médiateurs des méats perdus. J'en passe et des biens pires !
Il faut toujours s'attaquer à plus fort que soi !
Bon c'est sûr, il faut être costaud !

Salon de l'Agriculture 2010


Derniers préparatifs pour le Salon de l'Agriculture


Actrices : Sophia Loren


jeudi, février 25, 2010

Petit jeu de dernière minute : Sauras-tu découvrir l'éléphant subtilement caché dans cette image ?


L'almanachronique du 25 février

Hello les blogos ! Quel capu* laid ma blogose !

Je ne pouvais sincèrement taire le Saint du jour : aujourd'hui, nous fêtons la Saint Roméo.
Roméo ! L'amoureux transi ! L'amour fatal ! Shakespeare, l'Italie, la Divine Comédie de Dante et tutti quanti ! Comme le disaient les hétaïres du côté de Vérone : " Alors tu montes aigu ? ". Comme pour mieux affirmer l'intense et pénétrant dard du veronesi ardent.
Mais Roméo, le Saint du jour, n'est pas cet entiché shakespearien qui préféra Juliette à Rosaline, il fut avant tout un pénitent limougeaud.
Mais revenons sur son histoire.
Ploum Ploum !
Roméo, de son vrai nom Robert Méholovitch, était un simple frère convers des carmes de Limoges à la fin du XIVe siècle. On peut aisément dire qu'à première vue, sa vie fut impitoyable et trapue. Tout d'abord, en tant que simple frère convers. En effet, les frères convers, du latin classique conversus tourner, étaient les sous-fifres laïques des moines. Principalement destinés à l'exploitation des domaines ruraux, granges et celliers, ceux-ci marnaient dur, sans protection sociale, et n'avaient le choix qu'entre une alternative singulière : ou bien fermer sa gueule, ou bien se la boucler. D'autre part, il était frère carmes. Et je rappelle que ces joyeux drilles, les frères carmes élites, sont des religieux contemplatifs et apostoliques, qui passent le plus clair de leur temps à prier en silence pour le salut de l'homme sans jamais le côtoyer. Loin des yeux, loin du coeur. Et pour finir le portrait de franche désolation, Roméo habitait Limoges. Limoges, le Limousin. Deux bonnes raisons d'intense détresse.
Ainsi, se faisant chier en écossant des pois verts humides au doux son lancinant des chants grégoriens, diatoniques ta mère à en pleurer, Roméo décida d'entreprendre le pèlerinage de Rome. Adieu veaux, vaches et cochons de moines; bonjour les romaines, le mont Palatin et la Piazza Navona au soleil tyrrhénien.
Mais une vie de con ne cesse jamais qu'à l'orée d'une mort certaine. De fait, Roméo contracta la peste à Lucques, en Toscane, à quelques deux cent soixante-dix kilomètres de Rome, et pour parfaire sa destinée de mouise, il mourut en silence.
Cela mérite franchement une fête !

* capu : masculin, tête en corse

Pub Anti-tabac : la vraie campagne !


Vive la crise !


Actrices : Carole Lombard


mercredi, février 24, 2010

L'almanachronique du 24 février

Hello les blogos ! Je te haie la blogose !

...comme j'aurais pu dire : je t'arbre ou je te feuille. Néologismes abscons mais sans doute est-ce là un hommage occulte et irresponsable à la Dame du Poitou qui a une sérieuse tendance à fermer sa gueule ces jours derniers, et c'est là un merveilleux talent.
Aujourd'hui nous parlerons de la haie.
Haie : du francique hagja.
La haie date de la plus haute antiquité. Comme l'avance Anne-France Dautheville, l'auteure de L'intelligence du jardinier, la haie est sans doute née au Moyen Âge. Car jadis mes petits béotiens, les paysans, ces êtres bourrus aux doigts gourds, étaient certes revêches mais intelligents et ingénieux. Ceux-ci en effet cultivaient leurs champs, puis les laissaient en friche afin que la terre se repose. Les bestiaux venaient paître ces friches, les haies les empêchaient de s'égailler dans la nature, au risque d'aller brouter une pièce de blé.
Ingénieux non ? D'autre part, d'autres haies longeaient les chemins que ces mêmes bestiaux empruntaient pour rejoindre leur étable. Et ainsi, la France s'architectura sur tout son territoire. Chacun son métier, et les vaches seront bien gardées.
Plus tard, entre le XVIe et le XVIIe siècle, les haies apparurent pour clôturer les propriétés bourgeoises, où la lubricité, ainsi masquée, pouvait s'épanouir pour le plus grand plaisir des gentilhommettes qui se faisaient allègrement gnougnouter la corolle aux songes d'une nuit d'été.
Et puis, le temps passant, la haie est tombée en désuétude. Elle n'avait plus de rôle distinctif, mais néanmoins sa présence subsistait dans les provinces où tout s'abolit lentement. C'est à cette époque qu'elle devint un élément purement décoratif, écologique et très pratique. Car on découvrit, Ô siècles des Lumières fertiles, qu'elle protégeait la vie privée des hérissons, des insectes, et qu'elle portait en son sein les nids des oiseaux. Elle brisait également les genoux du vent, cet autan qui dessèche la terre, et multipliait l'action du froid et du chaud.
La haie regagna ses lettres de noblesse qu'elle avait perdues.
On sait aujourd'hui qu'elles sont les plus belles zones de la diversité des espèces végétales. On y trouve l'aubépine, de cheval ou de coq, le laurier-cerise, rose ou tin, le noisetier, le seringat, le hêtre et le houx, le sureau, le charme, et l'irrésistible épine-vinette, dont les baies vertes relèvent les viandes rôties grâce à leur goût acidulé.
Et les locataires sont légion. En dehors du hérisson qui s'épine les dorsaux, il y a là la grive et le merle moqueur mais beau chanteur, le serpent qui sornette, le champignon qui pigne, le crapaud qui crapote, le lézard qui flemmarde et la coccinelle qui bête à bon Diù !
De nos jours, de rubiconds paysans, pour mieux faire reculer une mort prochaine, s'escriment à éradiquer de nombreuses haies pour en vain accroître un revenu, aussi provisoire qu'un champ sans sa haie protectrice, et aussi précaire que leur retraite menue.
Et c'est ainsi qu'Allah est grand, et très certainement protégé derrière une haie pour satisfaire ses petits besoins personnels.
Dieu, lui aussi, chie.

Jours tranquilles chez les pauvres au XXIe siècle


La révolte en marche !


Actrices : Natalie Wood


mardi, février 23, 2010

L'almanachronique du 23 février

Hello les blogos ! Chère, très chère blogose !

Chronique épistolaire en réponse à mon banquier :

Monsieur,
C'est avec une émotion vivement émue que j'ai l'honneur et le privilège de souligner l'irrésistible plaisir qu'il m'est accordé sans fausse note à la pensée de vous annoncer que réception a été faite de votre courrier du 22 février qui a été salué par une onomatopée tonitruante et peu avare de décibel et que poussa votre fidèle serviteur.
Avant tout, il me faut vous dire toute la déférence que je vous accorde à l'idée d'avoir en ma possession une missive manuscrite, signée par vos soins et j'en suis sûr par le plus beau des stylos Montblanc, malgré la regrettable crise qui, malgré tout, vous touche et cela va sans dire vous émeut au plus haut point. Je vous avoue humblement, car comment faire autrement face à votre grandeur d'âme, que je me juge indigne d'une telle faveur et que je vous assure, avant que vous me proposiez de m'assurer pour une somme toujours en hausse, qu'elle m'honore au plus haut point, tout en comblant, non pas mon compte, mais mes désirs les plus chers. Soyez assuré également qu'à jamais cette lettre, placée dans un cadre marouflé du plus bel effet, demeurera dans le seul endroit digne de votre bienveillance : mes toilettes parfumées au muguet de chez Leader price.
Je me dois aussi de vous dire que je ne conteste nullement le débit que vous m'indiquez, avec toute la délicatesse honorable dont vous faites preuve à chaque fois, et que je suis entièrement d'accord pour régler dans les plus brefs délais cette ignominieuse maladresse qui a semble-t-il perturbé votre respectueux sommeil, pendant que j'honorais votre femme afin que vous puissiez vous consacrer à vos suprêmes créances dont nous sommes tous redevables et, peut-on le dire sans vous froisser, forcés.
En vous demandant de bien vouloir m'excuser d'avoir pris quelques minutes de votre temps précieux, et fort coûteux, je vous adresse encore une fois tous mes remerciements empressés et je vous prie, cher Monsieur, très cher Monsieur, d'avoir la bonté affable d'accepter de bien vouloir agréer l'assurance de mon indéfectible et considérable humilité, voire de ma comptable considération distinguée.

Les régionales


Vers une pénurie d'essence ?


Actrices : Paulette Goddard




lundi, février 22, 2010

L'almanachronique du 21 février

Hello les blogos ! Yen a plein la blogose mon cul !

Vous souvenez-vous ?

C'est lundi
Dans mon lit
L'est onze heures
Mal au coeur
Mal dormi
Envie de pipi

Déjeuner
Mon café
La radio
Trop c'est trop
Fait pas beau
Ouais fait pas chaud *(...)

Dans l'humble demeure où je prends chaque matin conscience de ma beauté intangible, cette chanson, sortie de nulle part, presque timidement, est venue me titiller les neurones comme un rayon de soleil d'origine organique. L'entêtement roboratif de la mélodie ingénue m'a cueilli sans crier gare. Sûrement qu'une petite case s'était ouverte, subrepticement, et que la mémoire affective se rafraîchissait les arpions.
Ah les mystères insondables de notre mémoire ! Vous aussi, j'en suis persuadé, et sans doute bien des fois, à un moment où vous ne vous attendiez à rien, une ballade obsédante s'est pointée l'air de rien afin de trinquer à la nostalgie triomphante. Et c'est d'un ingénieux lalala que l'on se plaît alors à chantonner naturellement, sans conséquence.
C'est là toute la force de ces chansons-coucou, vagabondes ritournelles, qui s'en viennent musarder à l'improviste et qui vous retournent le présent comme une crêpe.
Et ce que l'on peut aisément observer le plus souvent, c'est que ces chansons-là n'ont d'attrait que la furtivité de leur existence passagère. Elles ne font pas partie de notre inventaire musical, elles ne sont répertoriées dans aucunes listes de lecture, et on ne les cite que pour de facétieuses soirées remember où la nostalgie-camarade respire la colophane.
Oh elles ne sont pas insipides, loin de là, ni mauvaises d'ailleurs, cela serait injuste, elles ont parfois l'élégance de leur candeur sommaire, et quelquefois sont de véritables chefs-d'oeuvres injustement oubliés. Mais qui n'a pas poussé la barcarolle ou lalalaïsé sur " Qu'est-c'qui fait, qu'est-c'qu'il a, qui c'est celui-là..." de Vassilu ? Qui n'a pas roucoulé sur " Le Sud " du beau Nino ? Qui n'a pas gazouillé " A Paris, quand un amour fleurit... " de Francis Lemarque ? Et le Clopin-clopant de Pierre Dudan, le Max de Cristiani, la Laurette de Delpech, le désert de Capdevielle et toutes ces filles qu'on aime regarder sur la plage avec Coutin et consorts.
Allez un p'tit coup pour vous la mettre dans la tête, à nouveau.

L'est deux heures- ah ah ah ah !
J'suis chômeur- ah ah ah ah !
J'vais pointer- ah ah ah ah !
Près d'chez moué- ah ah ah ah !
Dans mon coeur
Ya plein d'douleur
Ouaiiiis...


* Jesse Garon. 1984

Vers une pénurie d'essence ?


Les mots et la chose


Actrices : Grace Kelly


samedi, février 20, 2010

L'almanachronique du 20 février

Hello les blogos ! Même le dimanche la blogose ?!

Oui, même le dimanche. Mais pourquoi tant de haine ? m'interroge-je sans jeu. Ce à quoi je me répondrais que le dimanche est un jour comme les autres. N'en déplaise aux pieux qui devraient y rester.
De nos jours, les astres lumineux et autres illuminations artificielles ont une tendance appuyée à mettre en lumière les cons. Ceux-ci, qu'ils soient virtuoses ou inaptes, ont les honneurs des unes médiatiques et récoltent sans coup férir des palmes dorées, alors qu'une bonne torgnole eût été plus adéquat. Et ils sont si nombreux, si médiatisés, qu'on est en peine à les compter sans subir la nausée. Ils sont partout et, comme le disait Michel Audiard, ils osent tout, et c'est même à ça qu'on les reconnaît. Ils chantent, ils réalisent, ils écrivent, ils politisent, ils causent, ils produisent, ils peignent et sculptent, ils jouent la comédie, ils philosophent, parfois ils ne font rien, et le plus souvent, horreur de la pluralité artistique et intellectuelle, ils cumulent deux fonctions, voire les handicaps. C'est un fléau pandémique, plus dangereux qu'une grippe vorace.
Ce sont les cons médiatiques. Les virtuoses soporifiques, aussi décoratifs qu'inutiles. Et heureusement pour la plupart, inoffensifs.
Or les cons ne sont pas tous et que médiatiques. Il y a aussi des cons ordinaires, des cons familiers. Ceux-ci sont bien plus dangereux. Car au-delà du pouvoir médiatique, réservé aux usagers de la langue uropygienne, il existe une multitude de pouvoirs où les cons sans répit s'engouffrent avec l'espoir d'en profiter. Ceux qu'ils font non sans une avidité nuisible.
Pour n'en citer que quelques uns :
- le pouvoir de l'uniforme, qui confère au con une irrésistible sensation de jugement légitime et législatif sans une once d'entendement. Le flic du détersif qui t'aligne pour pauvreté ostentatoire de ta carcasse de voiture.
- le pouvoir de la fonction, étriqué maire de village en recherche permanente de souveraineté condescendante.
- le pouvoir du métier, petit patron de commerce qui dégueule son racisme ordinaire sous les applaudissements des ignorants cauteleux.
- le pouvoir du client, toujours roi et qui ne peut s'empêcher d'émettre un avis que personne ne lui demande en maugréant connement sur plus petit que soi.
- le pouvoir du juste, impétueux misérable bobo-écolo-gaucho, pour ne citer que le plus con, qui préjuge de ce qu'il est bon de faire ou de ne pas faire dans le respect de son opinion impartiale.
Voilà pour les cons dangereux ! Et la liste est non-exhaustive.
Et l'on se plaît alors à rêver au plaisir immense que l'on se procurerait, avec une délectation non-feinte, à tirer profit d'une invention qu'il reste à créer : la boîte à gifles !
Vite !

D'autant plus que nous sommes samedi ! Giflez-moi !

La pin-up du dimanche


Du doigté mon cher, du doigté !


Actrices : Ginger Rogers


vendredi, février 19, 2010

L'almanachronique du 19 février

Hello les blogos ! Et si nous jouions ensemble la blogose ?

A la pluie qui ploie, répondons par le jeu qui joie.
Jouons ensemble à des ébats des bardes d'antan.
Ploum Ploum !

- Supposons que vous puissiez démêler le fil des souvenirs de Trenet et en faire une boule de laine. Quelle couleur aura-t-elle et que faire de la passoire ?

- Découper avec une lame de rasoir tous les phonèmes et tous les adjectifs d'une chanson de Ferré. Puis, les remettre en place et à l'envers, dans le texte d'une chanson de Bénabar. Calculer les incidents et les approximations.

- Faites passer le style de Brassens dans un canon de fusil et essayez de vous tirer une balle dans la tête en chantant sans fausse note : " Cornegidouille et saperlipopette !"

- Calculer, à une rime près, dans une chanson de Lapointe les dimensions d'un profond chagrin. Celles d'une haute moralité dogmatique. Celles d'une grande foi au vinaigre de Xérès.

- Mettez le feu à votre discothèque. Y a-t-il certains titres que les flammes ont épargnés par miracle ? Notez les titres de Michel Sardou, puis ceux de Boris Vian. Faites la soustraction. Selon le résultat, allez vous pendre.

- Refaites une chanson de Félix Leclerc, comme "Le petit bonheur", par exemple, en partant de l'axiome berrichon suivant : la pluie mouille tout, sauf le dessous du parapluie.

Voilà pour les premiers jeux. Si la pluie continue, contentez-vous de regarder la télévision. On s'y emmerde mais c'est plus facile.

Soyons écologiques !


Tous aux abris !


Météo amplifiée


Actrices : Vivien Leigh


jeudi, février 18, 2010

L'almanachronique du 18 février

Hello les blogos ! Casse-bonbon la blogose !

Je dis bien "casse-bonbon", voire avec un s ! Comme j'aurai pu dire "casse-couilles", "casse-pieds", "brise-burnes", et plus explicitement "chieuse", "chiante", "emmerdante, emmerdeuse, emmerderesse itou" !
Oh bien sûr, je vois déjà les crocs acérés de certaines castes castratrices qui se demandent avec une inimitié raffinée pourquoi subrepticement cette féminité lexicale ? Hein ?
Ce à quoi je répondrais : " Et pourquoi pas après tout ?!? ", sans crainte d'hostilité aucune. Elle sied à merveille à cette gent féminine qui se joue de nos castagnettes. Ne trouvez-vous point ? Oui, je m'adresse avant tout à la masculine engeance. Car vous l'aurez compris, cette chronique parlera de féminisation.
Trop de fois, ai-je entendu à l'encontre d'une donzelle barbante, car oui cela arrive parfois : " Qu'elle est con !"
Et là je dis : " Haro ! Haro sur la baudette !" Baudette : de l'ancien français bald "lascif", comme quoi !
Oui, haro et fi des hypocrites euphémismes. Car comment appeler autrement cette atténuation inopportune ? Comme si une peur insidieuse planait au-dessus de nos têtes. Un peur affectée. Or, quoi de mieux qu'une féminisation affichée et franche. Et le terme "conne", lâché naturellement lors d'un jugement fatal, a bien plus de charme et de force que cette incorrecte maladresse. Il est temps d'affirmer la diversité des sexes. Et pas seulement dans les calcifs !
Ne dites plus : " Quelle est con !" en dodelinant de la tête, mais dites : " Qu'elle est conne ! " en expirant subtilement. Premièrement, vous serez plus respectueux, et deuxièmement, cela fera plaisir à Alain Rey, l'iconoclaste linguiste des roberts alléchants...
- Gros con !
- Couillonne !
- Crétin !
- Conarde !
- Enflure !
- Bêtasse !
Ah ça fait du bien ! Un peu de féminité adoucit une journée délétère.
La semaine prochaine, nous verrons la détestable expression : " C'est juste énorme !"
Ce qui est loin d'être le cas de cette chronique.

Pour sauver les retraites !


Les retraites


Actrices : Mireille Darc


mercredi, février 17, 2010

L'almanachronique du 17 février


Hello les blogos ! Save the peak la blogose !

- Waouh ! Qu'est-ce qu'on s'caille ! dit la Margotte, peu avare de banalités trouducutoires !
Fichtre ! Elle a bien raison la transie. On s'les pèle grave pour reprendre une expression plate de ces adolescents boutonneux qui tressautent comme des phoques anémiés à l'écoute du dernier tube antalgique de Grégoire, le pustulant brailleur peu rimeur qui n'a de génie que la lessive du même nom.
Oui, et pour reprendre une chronique précédente, l'hiver, il fait froid. Le contraire eut été étonnant ma teutonne tonnante. Mais ce froid n'empêche nullement la beauté antique de Dame Nature de s'épanouir. Car comment oublier la généreuse floraison du lierre, les clochettes du bergénia ( la plante des savetiers ), la bruyère, l'iris bulbeux et la viorne bodnantense et ses bouquets de fleurs tubulaires roses. Que d'épanouissement !
Et le perce-neige ? Hein ? Connaissez-vous le perce-neige ? Voilà une fleur pour le moins épatante, et fort jolie, foi de haut-savoyard bouffi d'orgueil et bouffi tout court.
Mais laissez-moi vous conter une petite histoire édifiante et anecdotique de ce galanthus si galant*.
Ploum Ploum.
Lorsque Dieu créa la neige, j'y étais donc j'y croix bande de mécréants, il avait quarante mille choses à faire encore, aussi travailla-t-il à toute vitesse. Il fallait tout créer, tout ranger, tout classer, tout vérifier, tout tester. Et les critiques des conçus de pleuvoir comme vache qui pisse.
- Et ma couleur ? demanda la neige alors que Dieu tournait les talons.
- Pas l'temps ! Demande aux fleurs morpion fleuri !
La neige, dépitée et molle, alla voir la rose, cette pimbêche, qui ne lui répondit même pas. Le sapin l'envoya chier, l'herbe ne voulut pas partager son vert, même de rage. Quant au bouton-d'or, il cria : " Fi !" pour exprimer son dégoût, et si fort que toute la campagne en tressauta. La pauvre neige finit par atterrir près du perce-neige.
- Et toi, me chasses-tu aussi comme les autres ?
Le petit perce-neige, aussi seul qu'une adolescente ingrate, lui fit un large sourire.
- Prends donc ma couleur, il m'en restera toujours assez !
Ainsi la neige devint-elle blanche. Pour remercier le perce-neige, elle lui permit de percer son hymen dès la fin de l'hiver et de fleurir avant tout le monde. Et paf dans la gueule à ces pimbêches de roses !
Ah l'amour !

*Merci à Anne-France Dautheville pour son savoir floral

L'auteur en librairie



Une loi ! Une loi pour mon royaume !


Spécial Vancouver


Actrices : Leslie Brooks


mardi, février 16, 2010

L'almanachronique du 16 février

Hello les blogos ! Tu meuh ou tu meuh pas la blogose ?

Il était une fois un petit veau qui, lorsque ses géniteurs lui demandaient ce qu'il aimerait faire plus tard, à l'âge adulte, répondait invariablement : " Quand je serai meuuuh grand, j'me ferai baiser la croupe par Villepin !"
On devine la consternation des pauvres bovins devant cette idée fixe que la mort politique de Chirac rendait encore plus pénible. Durant des heures entières, vache et taureau s'employaient à raisonner leur rejeton, le suppliant de choisir une autre ambition, mais lui, obstiné comme un Besancenot dans une sacristie restait sourd aux conseils comme aux menaces d'un croc de boucher.
Et le veau grandissait sans se soucier de l'inquiétude des siens, bercé par sa folie. Il devint vigoureux, et surtout vigoureuse, car joie ultime, il devint vache.
Une belle vache limousine, à la croupe altière, qui passa sans brio ses examens de broutage et de ruminage, puis qui annonça son intention d'aller à l'encontre de ce Galouzeau peu noble et pourtant particulé jusqu'à l'os.
Sa vache de mère versa des larmes :
- Meuuuhhhh ! Ma pauvre petite, ne pars pas, tu vas t'exposer à mille dangers...
N'écoutant que sa lascivité bovine et la dureté de ses tétines, la limousine obsédée boucla ses estomacs et se mit en route.
Après une longue route, elle entra chez un éleveur breton à Plounévez-Lochrist, un petit village sans charme, mais ne le dites pas aux bretons, ils sont susceptibles.
Après avoir attendue patiemment, en se faisant brasser les tétines par l'obscur breton tous les matins sans se faire gnougnouter la corolle pour autant, elle sut néanmoins qu'elle avait fait le bon choix. En effet, Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin, car tel est son nom, venait en ce matin faire risette aux ploucs et tâter de la croupe.
Elle jubilait de mille désirs, de mille attentes plus ou moins stériles jusqu'ici. Elle savait qu'elle était la plus belle des bovines de l'immense étable. C'était son grand jour !
- Oooooooh qu'elle est belle celle-ci ! dit le peu noble Villepin en voyant la dite obsédée de la croupe.
- Ben ma fois, vous avez ben raison ! répondit l'éleveur qui avait l'art de la litote infructueuse.
- Meuuuuuuuuuhhh ! beugla l'excitée humide en dodelinant du saint séant.
- Ben ma fois, rétorqua le breton bretonnant de tant d'affection aristocratique, si vous le désirez, ce soir je vous invite à bouffer du steak de cette limousine, elle passe chez l'équarrisseur dès aujourd'hui !
Et Villepin de se mordre les babines.

Moralité : quand vous voulez vous faire baiser, vous passez à la casserole ! Comme quoi, tout arrive !

Message aux vieux !


Villepin : la bite à Chirac !


Spécial Vancouver


Actrices : Lilian Bond


lundi, février 15, 2010

L'almanachronique du 15 février


Hello les blogos ! Friiiizzzz la blogose !

Dois-je expliquer la raison d'un silence almanachronien et inopportun ? Sujet embarrassant. Ma modestie atavique me ferait naturellement fuir ce genre d'éclaircissement dont tout le monde se fout, à part Ted, et, qui plus est, personne ne me le demande. Deux bonnes raisons pour fermer ma gueule, prétention mise à part. Dois-je pour autant la fermer ? Que nenni ! Ce sont souvent dans les détails intimes et un quotidien particulier que s'extirpe une vérité universelle.
Ploum Ploum !
Lundi dernier donc, la malignité aux aguets et la corolle béante, je m'apprêtais à chroniquer, bien que froissé par une impuissance momentanée. Patatras et toquade irascible ! Mon ordinateur, ma bécane inébranlable, rendait l'âme sans autre forme de sommation ! Plus d'ordinateur, plus d'internet, rien ! Le vide, le néant !
Et c'est là que la chronique prend tout son sens commun.
Je me suis aperçu, après une semaine de galère technologique, de ma dépendance maniaque à cet ordinateur dissident et son internet tout aussi indocile. Frustré, étais-je ! Dépouillé et coi ! Ma subordination à ce matériel insensible était absolue, profonde. Et ma déception à ce terrible constat était encore plus pathétique que la panne elle-même.
Risible déconvenue.
Voilà notre monde ! La servitude et l'addiction aux choses matérielles. " Un ordinateur vous manque, et tout est dépeuplé." Et plus encore quand on vit dans les méats des contrées reculées. Plus d'internet, point de salut ! Plus de voiture, plus de vie sociale ! Pas d'ouvre-boîte, sardines radieuses !
Et hop ! Mort-vivant et enterré, bien clos dans une bière d'un bois faisandé ! Morne plaine !
Et le mulot de rire.
Et franchement, ya d'quoi !

Un sommet social pour les retraites


Spécial Vancouver !


Actrices : Gloria Swanson


dimanche, février 14, 2010

L'almanachronique du 14 février


Hello les blogos ! Ouf Ouf la blogose !

Retour dès demain sur une semaine de galère et un retour en force !
Sinon, à part ça, je t'aime !

Message futile...


Critique arachéenne


Actrices : Helen Hunt