jeudi, février 18, 2010

L'almanachronique du 18 février

Hello les blogos ! Casse-bonbon la blogose !

Je dis bien "casse-bonbon", voire avec un s ! Comme j'aurai pu dire "casse-couilles", "casse-pieds", "brise-burnes", et plus explicitement "chieuse", "chiante", "emmerdante, emmerdeuse, emmerderesse itou" !
Oh bien sûr, je vois déjà les crocs acérés de certaines castes castratrices qui se demandent avec une inimitié raffinée pourquoi subrepticement cette féminité lexicale ? Hein ?
Ce à quoi je répondrais : " Et pourquoi pas après tout ?!? ", sans crainte d'hostilité aucune. Elle sied à merveille à cette gent féminine qui se joue de nos castagnettes. Ne trouvez-vous point ? Oui, je m'adresse avant tout à la masculine engeance. Car vous l'aurez compris, cette chronique parlera de féminisation.
Trop de fois, ai-je entendu à l'encontre d'une donzelle barbante, car oui cela arrive parfois : " Qu'elle est con !"
Et là je dis : " Haro ! Haro sur la baudette !" Baudette : de l'ancien français bald "lascif", comme quoi !
Oui, haro et fi des hypocrites euphémismes. Car comment appeler autrement cette atténuation inopportune ? Comme si une peur insidieuse planait au-dessus de nos têtes. Un peur affectée. Or, quoi de mieux qu'une féminisation affichée et franche. Et le terme "conne", lâché naturellement lors d'un jugement fatal, a bien plus de charme et de force que cette incorrecte maladresse. Il est temps d'affirmer la diversité des sexes. Et pas seulement dans les calcifs !
Ne dites plus : " Quelle est con !" en dodelinant de la tête, mais dites : " Qu'elle est conne ! " en expirant subtilement. Premièrement, vous serez plus respectueux, et deuxièmement, cela fera plaisir à Alain Rey, l'iconoclaste linguiste des roberts alléchants...
- Gros con !
- Couillonne !
- Crétin !
- Conarde !
- Enflure !
- Bêtasse !
Ah ça fait du bien ! Un peu de féminité adoucit une journée délétère.
La semaine prochaine, nous verrons la détestable expression : " C'est juste énorme !"
Ce qui est loin d'être le cas de cette chronique.

1 commentaire:

  1. Te lire me donne furieusement envie de masculiniser certaines gentillesses telles que "pétasse", "pouffiasse", "grognasse" et autres "mégère" ou "morue" ! Ces perles de la langue française, si subtiles et agréables à entendre, réservées à nous, les "meufs" !

    RépondreSupprimer