mercredi, février 17, 2010

L'almanachronique du 17 février


Hello les blogos ! Save the peak la blogose !

- Waouh ! Qu'est-ce qu'on s'caille ! dit la Margotte, peu avare de banalités trouducutoires !
Fichtre ! Elle a bien raison la transie. On s'les pèle grave pour reprendre une expression plate de ces adolescents boutonneux qui tressautent comme des phoques anémiés à l'écoute du dernier tube antalgique de Grégoire, le pustulant brailleur peu rimeur qui n'a de génie que la lessive du même nom.
Oui, et pour reprendre une chronique précédente, l'hiver, il fait froid. Le contraire eut été étonnant ma teutonne tonnante. Mais ce froid n'empêche nullement la beauté antique de Dame Nature de s'épanouir. Car comment oublier la généreuse floraison du lierre, les clochettes du bergénia ( la plante des savetiers ), la bruyère, l'iris bulbeux et la viorne bodnantense et ses bouquets de fleurs tubulaires roses. Que d'épanouissement !
Et le perce-neige ? Hein ? Connaissez-vous le perce-neige ? Voilà une fleur pour le moins épatante, et fort jolie, foi de haut-savoyard bouffi d'orgueil et bouffi tout court.
Mais laissez-moi vous conter une petite histoire édifiante et anecdotique de ce galanthus si galant*.
Ploum Ploum.
Lorsque Dieu créa la neige, j'y étais donc j'y croix bande de mécréants, il avait quarante mille choses à faire encore, aussi travailla-t-il à toute vitesse. Il fallait tout créer, tout ranger, tout classer, tout vérifier, tout tester. Et les critiques des conçus de pleuvoir comme vache qui pisse.
- Et ma couleur ? demanda la neige alors que Dieu tournait les talons.
- Pas l'temps ! Demande aux fleurs morpion fleuri !
La neige, dépitée et molle, alla voir la rose, cette pimbêche, qui ne lui répondit même pas. Le sapin l'envoya chier, l'herbe ne voulut pas partager son vert, même de rage. Quant au bouton-d'or, il cria : " Fi !" pour exprimer son dégoût, et si fort que toute la campagne en tressauta. La pauvre neige finit par atterrir près du perce-neige.
- Et toi, me chasses-tu aussi comme les autres ?
Le petit perce-neige, aussi seul qu'une adolescente ingrate, lui fit un large sourire.
- Prends donc ma couleur, il m'en restera toujours assez !
Ainsi la neige devint-elle blanche. Pour remercier le perce-neige, elle lui permit de percer son hymen dès la fin de l'hiver et de fleurir avant tout le monde. Et paf dans la gueule à ces pimbêches de roses !
Ah l'amour !

*Merci à Anne-France Dautheville pour son savoir floral

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