lundi, janvier 25, 2010

L'almanachronique du 25 janvier


Hello les blogos ! Et v'lan passe-moi la blogose !

Aah Roger Pierre ! Roger Pierre, les petits ! Hein ? Vous voyez ? Évidemment que non ! Et on ne saurait vous en vouloir les gniards. Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. L'heureux temps des Grands Enfants, avec Jacqueline Maillan, Sophie Desmarets, Poiret Serrault, Jean Yanne et Francis Blanche. De ce temps en noir et blanc où Mireille Darc côtoyait du Maurice Biraud, du Darry Cowl et même du Venantino Venantini. Ça n's'invente pas un nom comme ça !
Et plus encore que des souvenirs d'augustes paroissiens qui fleurent bon la blanquette de veau et le petit Audiard illustré, le cinéma français avait un je-ne-sais-quoi de charme irrésistible dans la langue fleurie de ce mecton de Molière.
J'en veux pour preuve la liste improbable et non-exhaustive de certains nanars de l'époque, qui n'ont rien à envier aux titres anglo-saxons d'aujourd'hui, et où de temps à autre un certain Roger Pierre traînait sa bouille d'ahuri pataud.
Ploum Ploum !
Attachez vos ceintures, ouvrez grand le gosier et débouchez vos esgourdes :

- Les durs à cuire ou comment supprimer son prochain sans perdre l'appétit.
- Les malabars sont au parfum.
- Le commissaire est bon enfant, le gendarme est sans pitié.
- Coup dur chez les mous !
- Le drapeau noir flotte sur la marmite.
- Cause toujours mon lapin !
- On est toujours trop bon avec les femmes !
- La polka des menottes.
- Les gaietés de la correctionnelle.
- La chatte sort ses griffes.
- Les râleurs font leur beurre !
- Le cri du cormoran le soir au-dessus des jonques. (...)

Hmm ? C'est-y pas beau tout ça ?
Je n'résiste pas à vous citer du Michel Audiard. Dans Des pissenlits par la racine, de 1963, réalisation de Georges Lautner :
- A Paris, en ce moment, avec le beau temps et le tourisme, tu peux pas savoir les sujets disponibles ! T'emballes de l'Anglaise ou d'la Suédoise, si l'grand format te rebute pas. T'as l'marché commun à portée de pogne. Moi j'ai sorti le costard ridé et j'pointe en rafale.
- Il est chouette.
- Et ben y peut ! Quatre-vingt sacs ! On m'l'avait livré le jour où...où...enfin bref ! Il a pas vu l'jour ! L'avantage de mettre le prix, c'est qu'ça démode pas. Tissu British, coupe italienne, deux boutons, revers longs, chevrote peignée, doublure de soie avec initiales brodées ! C'est pas dur, y'a pas mieux ! Mate un peu le tombé du froc...

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