lundi, janvier 18, 2010

L'almanachronique du 18 janvier


Hello les blogos ! Mûrir, c'est pas facile la blogose !

Non c'est vrai, c'est pas facile de mûrir ! Tout d'abord parce que mûrir, fructifèrement parlant, c'est un peu plus se rapprocher de la pourriture. Une pourriture, bien loin de celle des vignerons du Bordelais et sa noblesse fraternelle, qui est le point putréfactionnel de notre existence. " Tu es poussière, et tu retourneras poussière." On connaît la chanson. Et c'est tout de même plus sympathique qu'un : " Tu es pourriture, et tu retourneras pourriture." Ça ne favorise que très peu la foi ce genre de prêche. Même s'il est plus proche de la vérité.
Mûrir ! Oh oui mûrir ! Mûrir d'aimer ! Mûrir enfin, être sérieux pour une fois ! Réfléchi et sage ! En un mot, et même deux : être raisonnable !
Attendez la fin de cette chronique pour vomir. Il est vrai que l'emploi du mot raisonnable favorise parfois et très fortement chez certains la régurgitation.
Mais merde ! ( Oui, de temps à temps, j'ai une furieuse envie de trivialiser mon propos.) Mais merde ! disais-je en m'auto-interrompant, et je parle à tous ceux qui fleurtent avec les quarante ans, merde les meufs et les keums, il est plus que temps et légitime de devenir raisonnable. Enfin quoi ! C'est pas bientôt fini cette inconséquence puérile ! Hein ? Votre immaturité, permettez-moi de vous le dire, est tout bonnement pathétique ! Comme l'on dit chez les militaires, des gens raisonnables eux : il faut savoir raison gardée. Je ne trouve aucune compassion pour ce côté insouciant, enfantin-libertaire et anticonformiste attardé, voire désinvolte, qui vous attire (dois-je le mettre au pluriel ?) inexorablement, vous les laxistes et permissifs de la législation. Ah ! Dieu que vous êtes pitoyables ! Gamins que vous êtes !
Pourquoi dis-je cela ? Eh bien, suite à une soirée, samedi soir pour ne rien vous cacher, j'ai été péniblement attristé de constater à quel point les quarantenaires, du moins ceux présents à cette soirée mais je crois en une généralité, manquaient cruellement d'entendement et de rationalité. Des femmes et des hommes, pour la plupart décharnés par des décoctions stupéfiantes, seulement mûs par la joie d'être ensemble et qui semblaient heureux des festivités irrationnelles, n'ayant pour but visiblement que la célébration réjouissante d'une bamboula incohérente, sans fond, sans substance. Aucun débat, aucune discussion profonde, pas même une opinion sagace teintée de philosophie, encore moins d'avis prompt à lancer un forum, ni de point de vue. Rien ! Le vide ! La fête, seulement la fête !
J'étais pétrifié, atterré. Une telle attitude consternante m'avait rendu profondément amer. Où était la légendaire fronde des frondeurs en colère ? Où était la rébellion ? Où était l'insurrection fondée à l'encontre d'une société lépreuse et amollissante ?
Rien vous dis-je ! Et même, ils s'en foutaient ! La souveraineté de leur insouciance était sans limite. Avec quelle frivolité ils buvaient ! Avec quelle futilité ils bâfraient ! C'en était pitoyable ! Douloureux ! Certains, Ah quel souvenir cruel !, certains disais-je, afin de pousser visiblement le je-m'en-foutisme incantatoire, dansaient follement sans retenue sur du rock ! Du rock !!!! Lamentable spectacle !
Pauvres quarantenaires absents !
Vite ! Une nouvelle génération ! Raisonnable et pensante !
On en a besoin.

P.S. : Je me dois de préciser qu'en dehors des quarantenaires, des vieux de plus de cinquante ans, c'est dingue, ont également participé à cette débauche d'inconséquence ! On n'est pas sorti de l'auberge !

4 commentaires:

  1. Merci mon cher Manu pour cet article saisissant de vérité...
    Je voulais juste dire que non, c'est pas difficile de mûrir entourée comme ça, je mûrirais bien encore samedi prochain moi, mais bon, le 23 je laisse la place à qui de droit...
    Quoique, ne mûrissons-nous pas tous tous les jours ? Alors continuons à mûrir ensemble en célébrant la putréfaction (celle des vignerons bien sûr !), à samedi ^.^
    Véro
    Mille mercis à tous pour cette soirée inoubliable

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  2. Ouaiii c'était bien ! t'as oublié de dire que les quarantenaires, ils ont chanté et même joué des instruments de musique !!! rhOoo
    ps : samedi, j'te pique ton chapeau !

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  3. Mûrir, c'est moisir un peu...:)
    Bah, même si je n'ai pas participé à votre soirée...dansante?, bien que mon âge me l'aurait alors permis :), je tacherai de passer voir cela de plus près pour la piqure de rappel...tant que ma vie euh...pardon, ma VUE me le permet encore, la bougresse...(Toutes des chiennes!...sauf mémé:)
    Eyh, Manu...va voir ce site, ton blog pourrait-y paraitre si cela te tente, suffit de t'inscrire en deux coups de cuillères à pot, l'affaire est bouclée, comme l'angelot :)
    http://www.paperblog.fr/
    Voilou et merci pour ton intervention salvatrice d'hier:)

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  4. Invite-moi la prochaine fois. J'ai envie de mûrir encore un peu...

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