mercredi, mars 31, 2010

L'almanachronique du 31 mars

Hello les blogos ! Fiiizzz Bling Blang Tchoing la blogose !

" Quel orgasme ! Mais quel orgasme !"
Vous connaissez sûrement déjà la nouvelle, le plus grand accélérateur de particules du monde, le LHC, a réalisé mardi à Genève les premières collisions de protons à une puissance inédite, ouvrant selon les physiciens une ère nouvelle qui permettra de mieux comprendre la structure de la matière et la formation de l'univers. Pas moins ! Big Bang, nous voilà !
Déjà, que ce soit à Genève, cheeeeeez les suiiiiiiiiiiiisssssssses, que le plus grand accélérateur de particules ait été installé, faut sacrément une belle dose d'humour de la part des physiciens ! Sacrés déconneurs ! D'autant plus que la vitesse de collision a été d'une puissance de 7 téraélectronvolts, et qu'elle passera début 2012 à une puissance deux fois supérieure ! Alors là, pour un cerveau normalement constitué, même pour un petit suisse, le téraélectronvolt est une mesure totalement abstraite. On parle de 1 000 milliards, soit un billion, et de 1,602117653x10 puissance-19 joule. Ouf ! It's a Big Bang in my ass !
Tous ces chiffres dépassent l'entendement. Même pour Arthur, le comique croupier, avec sa fortune considérable, cette combinaison de nombre demeure radicalement abscons. Et on ne peut lui en tenir rigueur. Lui qui vient d'attaquer en justice Didier Porte, il ne peut pas se pencher habilement sur la nature du téraélectronvolt. Pas l'temps !
A propos d'Arthur, mais je ne voudrais pas dire de conneries, il me semble que c'est la première fois qu'en France un comique (?) attaque un autre comique (!!!) en justice. Au delà du fond, dont vous vous ferez votre propre opinion, avec ou pas un acharnement de Didier Porte sur un symbole médiatique, la forme est proprement atterrante. Car la réponse à une attaque, en règle, et cela pour un comique, devrait se faire sur le mode humoristique, justement. Mais peut-on reprocher à un succédané d'être ce qu'il n'est pas ?
C'est bien là l'un des problèmes de notre société. La fronde procédurière des analphabètes à la ronde ! A commencer par les politiques, ces crétins fumeux qui feraient croire que l'ironie, la raillerie, le sarcasme, et même la perfidie goguenarde, l'humour dans son ensemble, devraient être conditionnés, cadrés et responsables. On croit rêver !
Et Siné-Hebdo qui va disparaître !
Moi j'vous l'dis mes blogos : " Vivement la prochaine ! "
Heureusement, demain, c'est le 1er avril ! On va pouvoir s'marrer !

Théorie du Big Bang officieuse


Théorie du Big Bang officielle


Premières collisions de protons !


Actrices : Marion Davies


mardi, mars 30, 2010

L'almanachronique du 30 mars

Hello les blogos ! Millo Diùùùù la blogose !

" Quelle journée ! Mais quelle journée !"
C'est par ces mots, dont Ribes usa en son temps dans son Théâtre sans animaux, que je fis fi du week-end des Rameaux sous la ramée. Il faut dire, chers Blogos d'ailleurs et blogose absente d'ici, que la première fête de l'année, ouvrant les hostilités festives, fut des plus jovialement salutaires. Le mélange subtil entre Brassens et Janis Joplin a, semble-t-il, d'heureuses tendances à faire pencher la balance du côté de la félicité. Et franchement, qui s'en plaindrait ?
Par souci de généralité, et pour ne pas insister sur la singularité de cette fête locale, très légèrement arrosée, aujourd'hui, nous parlerons donc de félicité.
Qu'est-ce que la félicité ? Le dictionnaire, qui célèbre en son nom les attributs féminins licencieux, le bien nommé Le Robert, nous dit sur la félicité qu'il est un bonheur sans mélange, généralement calme et durable, pour ce qui est d'une orientation religieuse; et dans le domaine littéraire : bonheur causé par une circonstance particulière.
Et c'est bien là l'originalité de cet état dont Voltaire disait dans son dictionnaire philosophique : " Félicité est l'état permanent, du moins pour quelque temps, d'une âme contente; et cet état est bien rare." Bien rare en effet. Mais la rareté n'empêche nullement l'appréciation considérable de cette réalité, si furtive soit-elle. C'est un peu le cas de l'orgasme. Il est le point culminant du plaisir sexuel, la félicité, mais il ne peut éclore qu'après bien des préliminaires. Du moins, je le crois et l'observe. Or donc, afin d'atteindre la rareté d'une âme contente pour un temps donné, il est plus que nécessaire de considérer et de prolonger les préliminaires. Le préalable étant une condition sine qua non à la félicité.
Ploum Ploum !
Considérons donc, au présent et à chaque instant, les pré-li-mi-nai-res. Le bonheur est à ce prix.
Et c'est ainsi qu'Allah est grand, et Vialatte à jamais présent.

Message du Nabot-nimenteur aux américains !


Vladimir Poutine is back !


Nicolas Hulot : le syndrome du pharisaïsme !


Actrices : Julie Depardieu


samedi, mars 27, 2010

L'almanachronique du 27 mars

LE JOURNAL DE L'ASTARAC :

SARAMON - 18H30 Assemblée générale Sauvonsbetceveaguin 20H00 concert Nelson Toubab
SIMORRE - 19H00 Fermeture d'un bar beau
VILLEFRANCHE - 22H30 Jeff, frites et saucisses en string !
GIMONT - 08H30 Corvée !

...mais là n'est pas le propos ! Bientôt les Rameaux !

Earth Hour : une heure dans le noir pour la planète !


Message à Zemmour : ya aussi des trafiquants blancs !


A l'occasion du Sidaction, un message du Pape !


In pédophilie et spiritus sancti


Actrices : Anne Baxter


vendredi, mars 26, 2010

L'almanachronique du 26 mars

Hello les blogos ! Et toi ? Tu lis au lit ma blogose ?

Oh ! laissez-moi ! C'est l'heure où le poumon qui fume
Crache un flot inégal d'alcaloïde et de brume,
L'heure où l'astre bedon jaunit et apparaît.
Le haut bois renaissant frise seul la colline :
On dirait qu'en ces jours où le printemps lutine,
Le soleil et ma plume ont embrasé la forêt !

... Oh ! excitez-moi ! vous le soleil, toi le printemps ! Faites surgir, en gerbe épanouie, une inspiration à faire denteler les horizons moisis d'une époque étouffée ! Qu'ils viennent ranimer, Ô génies, mon cervelet las qui radote à demi !
C'est à peu de choses près ce que je me disais, modestement et en compagnie d'Hugo, quand le soleil apparut ce matin en haut du coteau, sans crier gare, avec son bedon grassouillet et son large sourire. Quoi de mieux en effet, qu'un astre géant printanier pour ranimer la flamme ! Et les nordistes de pester de tant d'injustice ! Mais, à défaut de soleil, il est un domaine, singulier et précieux, qui à lui seul peut également attiser une ardeur créatrice, ou tout bonnement le désir de s'évader : la littérature. Ah la littérature ! Elle est, comme le disait Bataille sans fontaine, l'essentiel, ou n'est rien. J'aime beaucoup aussi une autre définition de la littérature, celle-ci par Claude Roy, le Moi-je universel : " La littérature est parfaitement inutile : sa seule utilité est qu'elle aide à vivre. "
A l'occasion du Salon du livre de Paris, et dans un contexte toujours difficile pour la profession, il était temps de saluer un art, sous la désignation poésie, qui fait l'homme meilleur et la femme passionnée.
Et pour cela, levons la tête et observons. Regardons au fond des yeux nos bibliothèques. Faites vous-même ce jeu et commentez.
J'ai pour mon cas, une pile de bouquins, sur mon bureau où j'azertyuiope au matin, et qui tente depuis longtemps de garder un équilibre périlleux.
Voici la liste :
- Vocabulaire de la vie amoureuse de Julien Teppe
- Pickles ou récits à la mode anglaise de André Lichtenberger
- J'ai peur de Jacques Martin
- Chroniques de la haine ordinaire de Pierre Desproges
- En marge de Jim Harrison
- Guide du vin de Raymond Dumay
- Courir les rues de Raymond Queneau
- Snobissimo de Pierre daninos
- Le miroir des idées de Michel tournier
- Comment asphyxier un éléphant de Pierre Larousse
- Le fond de la bouteille de Simenon
- Seins de Ramon Gomez de la Serna
- Fortunes de Robert Desnos
- Dictionnaire des lieux imaginaires de Manguel et Guadalupi
- L'almanach de Michel le Jardinier de Michel Lis et Michel Barbier

...dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es !
Lisez ! Lisez !

Message aux nordistes : Vive le printemps !


De Villepin, au-dessus des partis !


Eric Woerth : un espoir humain pour les retraites !


Actrices : Virginie Ledoyen


jeudi, mars 25, 2010

L'almanachronique du 25 mars

Hello les blogos ! Aaaaaaaaaaaaaah la blogose !

ENFIN ! Enfin ! Enfiiiiiiiiiiiinnnn ! Louons ensemble l'avènement ! Louons et chantons : " Fin, Fin, Fin est le Feigneur ! " Ô Dieu ineffable, quoique risible, que de ta barbe fleurie naisse l'insondable béatitude de ma modeste félicité de pauvre gnou sans voix ! Dire que je l'attendais avec une impatience immuable ! Et quand je dis je, serait-il déraisonnable de dire que NOUS l'attendions ?! Oui, nous l'attendions fébrilement depuis le début de cet hiver, nécessaire certes, mais proprement exaspérant, un hiver sans sève, âpre et néfaste, tyrannique ta mère ! Mais le voilà ! Il est là ! Il est de retour ! Il est beau ! Il sent bon le sable chaud et la chèvre en rut !
JACQUES BRIANT !
Oui ! Vous avez bien entendu : Jacques Briant ! Le catalogue Jacques Briant des fleurs et des arbustes, Votre jardin passionnément ! La spéciale Édition spéciale Été 2010 !
Ah Dieu me broute les scrotums, quelle joie mes fesses-pintes, quelle joie ! Pourrais-je jouir toute honte bue et sans choquer personne ? Mais sans plus tarder, voyons les nouveautés, et cessons-là cette flagornerie végétale, et néanmoins sincère.
Et il attaque fort le Briant de Jacques ! En première page, l'exceptionnel Anisodontea El Rayo ! Une durée record de floraison, avec, selon le catalogue, et en cas d'hiver doux, un fleurissement de 12 mois d'affilée ! Pas moins ! Et rapide avec ça ! En quelques semaines, un magnifique arbuste de plus d'un mètre de hauteur ! Qui dit mieux ? Vous en voulez encore ? Un Fuchsia ? Vous en voulez vous du Fuchsia qui résiste au gel ? Qu'à cela ne tienne ! Le Fuchsia arbustif Riccartonii, avec deux i comme dans la mafiia, qui résiste jusqu'à -15°C et sans entretien ! Ah Ah ! Ça vous la coupe ?! Mieux qu'un sans domicile fixe roumain ! Et la Tubéreuse ? Hein ? La Tubéreuse, avec son joli nom d'hétaïre alléchante, une des fleurs les plus parfumées du règne végétal ! Trèèèèèèèèès longue tenue en vase ! Et l'Incarvillea qui éloigne les taupes, le Saule Crevette au feuillage tricolore qui imite parfaitement la crevette et qui sent la moule bretonne, les éblouissantes Hémérocalles !!!! Aaaah les Hémérocalles dont la longévité record force le respect : 10 ans en place ! Et sans aucune maladie ! Le rêve pour tout patron qui suivrait les recommandations de Jacques Marseille. Paix à son âme avariée ! Et LA plante couvre-sol idéale ! La non-moins célèbre Crucianella Red Ping-Pong, jonchée de magnifiques boules de fleurs roses grosses comme des balles de...de...mais de ping-pong bien entendu ! Oups ! Attention ! L'instant est singulier ! Pour les amateurs vinicoles, ô miracle sans nom, l'étonnant hortensia Vanille Fraise ! Ses fleurs passent du blanc au rouge pendant l'été ! Le bonheur des frais picoleurs estivaux ! Vous en voulez encore ? Vous en redemandez ? Du plus beau, du plus fort ? Le Dahlia Tour du Monde ! Le seul Dahlia "FLUO" ! Sa floraison écarlate embrase le jardin ! Et surtout comme le précise ce bon professeur Briant : " Vous coupez une tige...et vous avez un bouquet ! " La ruine des fleuristes ! Quoi ? Hein ? Vous voulez du palmier ? Mais en voilà ! Briant, comme son nom l'indique, l'est ! Le Chamaerops Excelsa ! Le palmier rustique à -20°C ! -20°C ! Mieux qu'à Casablanca ! Vous avez une petite faim ? La remplaçante de la Gento, la fraise la plus grosse du marché, la Maestro est là ! Une fraise, jusqu'à 2 fois la taille d'une pièce de 2 euros ! 80 à 100g le morceau ! Millo Diù ! Une variété très remontante ! Tu parles mon neveu ! Et pour terminer, LA BONNE AFFAIRE ! Une explosion de fleurs d'un bleu intense ! J'ai nommé : L'exceptionnel Ceanothus Repens ! Vous êtes prêt ? Accrochez-vous ! " Résiste au gel / Croissance rapide / Feuillage persistant / Sans entretien / Floraison spectaculaire." Le tout à un prix imbattable ! Alors là, je dis : " Chapeau Briant !" Chapeau Briant, le Chateaubriand de la fleur ! Remisez vos pouces verts, vous n'avez plus rien à foutre ! La nature s'occupe du reste !
Oups !
Tiens, j'ai joui...

" Les blablas du bling-bling " Jour J


L'autosuggestion du Nabot-nimenteur !


TOUT VA BIEN !!!!!!


Actrices : Ursula Andress


mercredi, mars 24, 2010

L'almanachronique du 24 mars

Hello les blogos ! T'as vu ta gueule la blogose ?!?

" Les cheveux de mon usurier étaient plats, soigneusement peignés et d'un gris cendré. Les traits de son visage, impassible autant que celui de Talleyrand, paraissaient avoir été coulés en bronze. Jaunes comme ceux d'une fouine, ses petits yeux n'avaient presque point de cils et craignaient la lumière ; mais l'abat-jour d'une vieille casquette les en garantissait. Son nez pointu était si grêlé dans le bout que vous l'eussiez comparé à une vrille. Il avait les lèvres minces de ces alchimistes et de ces petits vieillards peints par Rembrandt ou par Metzu. Cet homme parlait bas, d'un ton doux, et ne s'emportait jamais. Son âge était un problème : on ne pouvait pas savoir s'il était vieux avant le temps, ou s'il avait ménagé sa jeunesse afin qu'elle lui servît toujours.*"
Franchement Monsieur Balzac, vous y allez fort ! S'attaquer au physique comme ça, c'est proprement scandaleux ! SCAN-DA-LEUX !
On ne peut pas ainsi, sans outrepasser les limites de la bienséance, pourfendre l'apparence rance d'un usurier en prétextant d'une soi-disante liberté créatrice pour arriver à ses fins ! Non Monsieur Balzac ! Vous ne pouvez pas ! On ne peut pas s'attaquer au physique. On ne doit pas !
Franchement Monsieur Balzac, jamais, ô grand jamais, je me suis abaissé, moi, à tirer à boulets rouges sur la physionomie de mes semblables. M'avez-vous entendu, une seule fois, décrire la lente déchéance adipeuse et crasse de mon épicier préféré qui s'adonne sans fausse honte aux jeux de mots foireux et ancestraux ? Hein ? M'avez-vous entendu dire que son visage ressemblait aux figures boursouflées des commerçants obscènes de ce fat Honoré Daumier, heureusement mort aveugle, et toujours moche ? Que nenni mon brave ! Comme je n'ai jamais évoqué la laideur atavique de ma boulangère et ses petits yeux de pétoncle, et dont le Q.I. frise la température anale de ma conseillère de la CAF qui n'est pas sans rappeler certaines de mes déjections nasales ! Jamais ! Jamais je ne dirai, preuve à l'appui au regard de mes précédentes chroniques, que mon boucher est le portrait plus que craché de ma dernière escalope de veau, sauce ravigote, et qui elle au moins ne vote pas FN ! Jamais ! Ni je ne dirai, Dieu m'en garde, que ma voisine ressemble à son pancréas avarié par trop de bêtise, que la secrétaire de mairie n'est qu'un cul flétri et peu visité, que mon percepteur est l'égal de son bubon purulent et que la postière, ingénue analphabète, a le visage d'une rascasse égarée dans une bouillabaisse de chez Leader-Price. JA-MAIS !
Quand on a mon physique, on ne peut pas !
Au moins par respect !

*Honoré de Balzac / Gobseck

La taxe carbonnisée !


Besson réagit aux propos de Guillon !


Stéphane Guillon : Pas le physique merde !


Actrices : les yeux de Sylvia Kristel


mardi, mars 23, 2010

L'almanachronique du 23 mars

Hello les blogos ! Hein la blogose ?

Les entendez-vous ? Entendez-vous la cohorte bruissante des annélides qui moulent ? Du verbe moudre, qui donne à la première personne du présent du subjonctif : que je moule, célèbre chanson de Johnny Hallyday de 1969. " Queeeee je moule, que je moule, que je moule !" Ploum Ploum Tagada Tsoin Tsoin ! Les entendez-vous mugir ces lombrics lubriques qui lubrifient une terre jusqu'ici ferme ? Entendez-vous tous ces bruits assourdissants qui meuvent ça et là, aux quatre coins d'une nature en pleine ébullition ? Meuvent, du verbe mouvoir, qui donne à la première personne du passé simple : je mus, classique contrariété d'une adolescence purulente et grasse. Alors ? Entendez-vous ? Oyez-vous le printemps qui meut ? Mazette ! Vous n'entendez rien ? C'est pourtant retentissant ! C'est un festival de fureur pour celui qui sait ouïr ! Une exaltation impétueuse ! Une renaissance frénétique ! Penchez-vous ! Écoutez ! Mais écoutez donc !
Écoutez ce cortège de mandibules qui mastiquent à qui mieux mieux les écorces charnues. Écoutez tous ces charançons, ces cossus gâte-bois, ces vrillettes molles, toutes ces zeuzères du poirier qui zinzinulent au zinc boisé. Faut vous dire Monsieur que chez ces gens-là, on ne prie pas Monsieur, on ne prie pas, on mastique ! Et les abeilles de terre, ces andrènes braillardes, et toutes ces punaises qui parasitent à tout va ! Les iules, les scolopendres et tous ces phytophages qui patientent, les mandibules acérées. Vous les entendez ? Ça y est ? Écoutez encore. Écoutez les abysses d'une terre secrète. Ces graines gorgées de vie, cette sève qui boue, ces racines qui radicellent dans les hautes solitudes des bois drus. Levez la tête ! Dressez vos oreilles ! D'autres hurlements se mêlent à ceux du vent qui frissonne et siffle. Les bourgeons turgescents et autres boutons fruitiers qui bourdonnent et bourrent ! Érigés tels des phallus avides de gnougnoutage nymphomaniaque ! Et à leurs pointes, les merles moqueurs, les mésanges, les bergeronnettes et les pies, et autres passereaux, ivres d'un printemps exubérant ! Aaaaaaaaah ! Que de bruit et de fureur ! Que de vie !
Il semblerait même que toute cette fièvre printanière annihilerait toute tentative de compréhension du bruissement exécrable de la sphère politique subséquemment aux régionales passées.
Je dis ça, je ne suis pas expert.
Mais très heureux à ce jour d'employer pour la première fois le terme subséquemment, et d'être sourd aux inutiles !

Conflit israélo-palestinien : enfin un accord !


Remaniement écologique !


Obama : la réforme de la santé promulguée aujourd'hui !


Actrices : Corinne Calvet


lundi, mars 22, 2010

L'almanachronique du 22 mars

Hello les blogos ! C'est la butte finale la blogose !

Aujourd'hui, 22 mars 2010. Une journée noire à marquer d'une pierre blanche. Une journée plus insidieuse qu'il n'y paraît, où la fadeur guette la glotte guignarde peu guillerette qui vainement guerroie contre les gueuletons guindés des gueux gugusses qui guignent pauvrement des agapes macrobiotiques peu gaies ! Soyons plus clairs et hostiles ! C'est une journée terrifiante ! Une journée cruelle ! C'est la journée mondiale de l'eau !
Plus prèèèèès de toiiiiii mon Dieu...
Prions ! Prions mes soeurs et mes frères, prions pour notre salut ! Louons l'Enivreur ! Bénis l'esprit humilié de ceux qui sont oppressés par la souffrance sèche des gorgones aquaphiles, la solitude pesante des âmes liquides, et bénis cette bande d'exaltés ténébreux qui célèbrent toute honte bue l'eau terne de notre insignifiance terrestre. Ô Enivreur, tu es venu dans nos ténèbres, une lumière a resplendi. Reviens vers l'homme à ta recherche, fais briller ton étoile en nos vies, voire à mon vit. Tu nous as fait à ton image, pétris d'amour et de moûts, viens donner à ton ouvrage la splendeur que nos gosiers ont ternie. Gloire à toi l'Enivreur ! Soustrais-nous des ténèbres aqueuses et délivre-nous du mal ! Amen.
Et amène-toi vite, le monde est fou !
Une journée mondiale de l'eau ! Et pourquoi pas une journée mondiale du tofu ?!? Je ris, et pas seulement de veau. Mais l'instant est grave, et il est temps de sacrifier sur l'autel de la solennité notre ironie naturelle, et les jeux de mots foireux.
Ploum Ploum !
Blogos ! Blogose ardente ! Déclarons aujourd'hui, sans coup férir et sans ambages, le No Water Day !
Plus prèèèèès de toiiiii mon Dieu...

La tata flingueuse et les régionales


QUELLE GAULE !!


Actrices : Ali MacGraw


samedi, mars 20, 2010

Le journal de l'Astarac. Dernière minute !

N'oubliez pas les blogos ! Ce soir, pour saluer pleinement le printemps, LES BOURGEONS DU ROCK de GAUJAN vont vous caresser les tympans dans le sens du contre-ut derchéien !
Venez nombreux et décontractés du bulbe !
Et comme l'on dit dans les hautes sphères des palmipèdes grassouillets : " LET THERE BE ROCK !!! "

C'est l'printemps ! Rasez-vous !


J'suis allé chercher le petit ! Le voilà ! ( En kiosque, la semaine prochaine.)


...


Actrices : Anita Ekberg


mercredi, mars 17, 2010

Dernière minute et communication interne !


L'almanachronique, pour des raisons artistiques et éditrices, prendra congé des fidèles blogos et goses à partir de demain, et jusqu'à samedi. Comme l'on dit chez les provinciaux, amateurs de lieux communs ( voir plus bas ), je monte à la capitale capiteuse ! Mazette !
- Que de blablas pour que dalle !
- Du bling-bling de plouc !
- A qui le dis-tu ?!

L'almanachronique du 17 mars


Hello les blogos ! Wif Wif Waaaarrrgggghhh la blogose !

Nom de Zeus ! Ksafédubien de revoir ce bon vieux bouffi d'astre solaire ! Et c'est pas pour me vanter, mais j'ai le bourgeon turgescent qui me ramone l'occiput du derche plantaire ! C'est vous dire l'érection filamenteuse qui me submerge à ce jour !
Ploum Ploum !
Comment exprimer sans idée reçue le renouveau, toujours vérifié et salvateur, que l'on ressent en présence d'un soleil retrouvé et attendu ? Car il faut bien le dire, le lieu commun menace sans cesse notre parole. Mais que faire ? La banalité, selon certains, est cependant nécessaire. Ne serait-ce que pour le maintien d'un lien social, en dessinant un terrain favorable où chacun peut se retrouver. Ainsi le fameux " Comment ça va ? " que nous adresse un camarade qui s'en fout, et auquel on répond " Ça va !", est une des banalités les plus représentatives de notre plate éloquence. Sans compter toutes ces idées reçues, que bon nombre de journalistes usent pour mieux nous user, et qui répètent à l'envi, et selon Daninos dans son Jacassin ironique, que l'intuition féminine est toujours supérieure. Ha Ha !
Chassons sans répit, et sachons reconnaître les idées reçues de notre belle époque.
Voici un florilège d'idées reçues, puisées dans le Dictionnaire des idées obligées, usitées jusqu'à la couenne, et leurs corrections impératives pour mieux causer dans les salons à la con, où la banalité trouducutoire cède souvent le pas à la platitude inepte.

Administration. Tous des fainéants ! Dites plutôt : Tous des chômeurs !
Carte bleue. Pratique, mais c'est un piège ! Dites plutôt : Pratique, mais la coke est hors de prix !
Famille. On choisit ses amis, pas sa famille. ! Dites plutôt : On choisit ses amis, pas ses chimios !
Fortune. Sourit aux audacieux ! Dites plutôt : Sourit aux enculés !
Grèves. Compréhensibles dans le privé, pas dans la fonction publique ! Dites plutôt : Compréhensibles dans le privé, sauf chez France Télécom-Orange ! Y sont tous morts !
Météo. Ils se sont encore trompés ! Dites plutôt : Qu'est-ce qu'on s'marre en Charente-Maritime !
Paris. Belle ville, mais pas pour y vivre ! Dites plutôt : Belle ville, mais pas pour les pauvres !
Sport. Pourri par le fric et les anabolisants ! Dites plutôt : Pourri par les sportifs ! Vive la bière !

Les sens encensés !


Millo Diù, ça bourgeonne !


Ni derrière, ni devant !


Actrices : Marina Berti


mardi, mars 16, 2010

Dernière minute : les dégâts de la drogue en province. Document exceptionnel !


L'almanachronique du 16 mars

Hello les blogos ! Pan Pan PanPanPan Pan PanPanPan* la blogose !

Étrange, amère, et ironique société. Alors que le premier tour des régionales a fait feu de tout bois, avec son lot de dénis, de victoires grimaçantes, de vieux croûtons cumulards, de profanes déjà séniles qui se débattent dans une brume poisseuse, tous ces guignols dramatiques; une femme, étrange nature déconcertante, est à la barre, seule et sombre, répondant à l'accusation d'infanticide. Cette chose insondable, pour le moins dramatique dans le sens littéral, dont on dit qu'elle est inhumaine, intolérable, et pourtant.
Six fois. A six reprises, cette femme a tué ses six progénitures, dès leur naissance. Ironie d'un sort toujours tragique, son nom, qui a été révélé par la presse, fleure bon la France du XIIéme siècle et ses surnoms dits "moraux" : Lesage. Lesage, homme savant.
Étrange, amère, et ironique histoire. Une affaire, pour ajouter une dramaturgie singulière, qui se passe non loin de Cherbourg. Cherbourg, ses parapluies, l'évocation d'un film d'opéra des quatres sous transformé en tragédie mythique. Et déjà une femme enceinte.
Et si Jacques Demy osait en son temps le lyrisme chantant, s'il ressemblait à un enfant qui faisait du coloriage en sifflant des comptines, il fallait se méfier de l'eau qui dort à côté de la gouache lumineuse. Le drame est toujours présent. Derrière des rideaux, derrière une porte lourde, sourd et secret.
Étrange, amer, et ironique temps qui passe.
Et tout d'un coup, le printemps qui ramène sa truffe ! Le soleil et sa grande tapisserie étincelante, la chaleur pénétrante et les chants des oiseaux. Et l'on se plaît alors à tout oublier, à tout effacer. A enterrer au plus profond les soucis sans fards qui nous pèsent.
Et là, après les neiges, les eaux et les vents, l'on voit alors, majestueux et pourtant discret, trop souvent ignoré, le pissenlit. Le pissenlit !
Préparez vos saladiers, battez la vinaigrette, faites fondre le lard ! Mesdames et Messieurs, célébrons le printemps revenu ! Oublions l'âcreté hivernale ! Car le pissenlit, chicorée parmi les chicorées, vous apportera l'enivrante dégustation printanière, et gratuite. Il sera le compagnon fidèle de votre transit intestinal, il colorera le beurre, et comme le disait Alexandre Vialatte, régularisera les fonctions féminines de la sarigue, et, ce qui n'est pas une moindre affaire, guérira dans une certaine mesure les hémorroïdes du lapin.
On ne parle pas assez des hémorroïdes du lapin.
D'où certains drames.


* Musique génialement interprétée de Mission impossible

Hommage à Peter Graves


Le message a été entendu !


Actrices : Asia Argento


lundi, mars 15, 2010

L'almanachronique du 15 mars


Hello les blogos ! Le poète a toujours raison la blogose !

...et je déclare avec Aragon : l'intelligence est l'avenir de l'homme.
Ben mon vieux, on n'est pas sorti de l'auberge ! Sacré Jean Ferrat ! Lui qui disait : je ne suis qu'un cri, son silence est tonitruant de détresse infinie. La rébellion conserve, mais la mort a toujours le dernier mot. Et parfois, on l'entend dire : " Vote, connard ! "
Mais revenons à ce dimanche dernier. Grâce à des micros d'une puissance démesurée, l'almanachronique, toujours férue de nouvelles technologies, a écouté, en tendant son oreille bionique, les profondeurs infinies de l'espace intersidéral et franchement sidérant.
Ploum Ploum !
Dimanche matin. 07H37. Dans une galaxie lointaine, très lointaine...
- Toc ! Toc !
- Oui ?
- Je peux rentrer ?
- C'est qui ?
- Jean Ferrat.
- Ah ! Enfin !
Un bar enfumé. Brassens, Ferré, Barbara, Brel, Nougaro et Patrick Topaloff, bourrés comme des coings, tapent le carton et se lèvent comme un seul homme, malgré la présence de Barbara.
- Salut Jeannot ! Patron, une chaise et un couvert ! Viens t'asseoir !
- Merci Georges...
- Bienvenue chez les morts...
- ...vivants !
- Oh ta gueule Patrick ! Tu nous les casse !
- Qu'est-ce qu'il fout là lui ?
- C'est pour le quota...
- Quo'tas de merrrrde merrrrdi'fiente!
- Alors ? En bas ?
- Toujours aussi bas !
- C'est bath !
- Et ici ? C'est comment ?
- Comme un zinc éternel...
- ...où les poètes poétisent...
- ...où ondulent les belles...
- ...où se meurt la sottise !...
- ...C'est un zinc éternel...
- ...un rade sans église...
- ...sans loi, sans chapelle...
- ...Vingt dieux ! V'là Moïse !
- Oh ta gueule Patrick !

Hommage à Jean Ferrat