vendredi, mars 05, 2010

L'almanachronique du 5 mars

Hello les blogos ! Ha Ha Hi Hi Hu Hu la blogose !

Desproges assurait que "le rire n'est jamais gratuit", et il concluait que " l'homme donne à pleurer, mais prête à rire". Ce qui est sensiblement exact et très souvent vérifié.
J'en veux pour preuve une étonnante et désolante pratique, dont on nous rabat les oreilles continuellement tel un miteux marronnier médiatique, et qui me navre au plus haut point, me laissant au mieux, pantois, au pire, consterné par tant d'idiotie insupportable.
Je veux parler de ces écoles du rire qui sans complexe distinguent celui-ci en pratiques variées et dissemblables : club de rire, yoga du rire, sophrologie ludique, et même rigologie, et autres joyeusetés agaçantes du style rigolothérapie.
Dieu qu'ils sont pathétiques ces fossoyeurs de l'hilarité poussive ! Il faut les voir ces faces de morgue, pour soi-disant un bien-être négligé, en groupe et tous en rond riant à gorge déployée et forcer l'éclat à s'en faire péter la rate. A ce spectacle navrant, on en sort nauséeux, et même, je dois l'admettre, terrifié. Car c'est qu'ils font peur ces rieurs poussifs et piètres, avec leurs hurlements cauchemardesques et leurs gutturales rigolades époumonées ! On se croirait dans le plus inéluctable cauchemar de Tim Burton ! Ça fait froid dans le dos !
Car le rire n'est pas un réflexe conditionné, et surtout pas comme le dénonçait Bergson une gratuité insignifiante. Il est Le vivant. Le rire demande, comme la mélinite, d'être manié avec précaution parfois, et le plus souvent avec insouciance, mais toujours dans le paradoxe humain. Et non pas par des imbéciles heureux qui en font une thérapie à la con pour forcer un destin heureusement incohérent.
Allez vous faire sophroliser la glotte, masser le pharynx, palper le derche, shao-yiniser les scrotums, que sais-je, mais laissez le rire aux humoristiques et aux comiques !
Si vous ne riez pas assez, crevez malheureux, mais en silence !

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