L'almanachronique du 12 janvier

Hello les blogos ! Râââhhh lovely la blogose !

" Bonne année mon cul ! "
C'est par ces doux mots que je concluais une almanachronique furtive du 1er janvier, en saluant par cette éloquence altière le sieur Desproges sur qui désormais, il faut bien le dire, d'obscurs incultes viennent s'échouer en frétillant de la caudale et en ne retenant de son oeuvre que les illustres jeux de mots laids pour gens bêtes.
Mais peut-on reprocher à des cons de connifier ?
Ploum Ploum !
Or donc, ça y est, nous sommes en 2010. Mano Solo et Eric Rohmer s'en sont allés, sûrement pour mieux saluer l'espoir qu'ils avaient en ce siècle, et Johnny Hallyday est toujours vivant. Un conte moral sans doute. Un conte d'hiver.
2010. C'est rond, c'est simple, presque enfantin. Tout comme la neige qui recouvre une partie du territoire. Elle rondifie le paysage, le sensualise, lui donne une teinte opaline, sans arêtes, et attire irrémédiablement les jolis mômes qui la malaxent pour mieux s'arracher la gueule à grands coups de boules de neige dures et drues. Une certaine once de bonheur et d'éternité.
Le merle et le rouge-gorge s'en viennent musarder tout proche des habitations pour se sustenter sans mal. Le lapin s'ébroue la queue, pour le plus grand plaisir de la lapine de cheval sans hennir pour autant. Quant au sanglier, et sa robe noire si visible, il se terre dans les genêts et laboure de son groin un sol transi de froid à la recherche d'un gland en sommeil.
" C'est pas le seul ! " rétorque la pucelle de la rue Longue.
Cette pucelle inconsolable qui, une larme gelée au coin de l'oeil, se désespère justement de la pauvre protubérance des mâles en hiver. Eh oui, la saison hivernale, tout comme l'automne et plus encore, est la saison mentale par excellence. Le corps s'engourdit, parfois se grassifie, et l'on se plaît alors à effeuiller quelques pages pour mieux affronter la lente mélancolie des heures qui paraissent éternelles.
Voilà mon souhait pour cette nouvelle année ! Que le mental soit célébré !
Le corps des pucelles ? Je m'en occupe.
J'ai un mental d'enfer !

P.S. : Merci les blogoses de vos encouragements et vos saluts salés !